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La sigillée

Ce qui est frappant avec cette technique c’est que l’on peut faire des céramiques uniquement avec de l’argile ! Une céramique artistique, utilitaire ou les deux et que l’on en est encore qu’aux prémices de l’exploration des possibles dans le domaine.

A l’époque Gallo-Romaine, le choix du rouge et du noir a été fait assez radicalement. C’est donc une direction qui a été prise et mise au point au fil des siècles pour obtenir une vaisselle d’usage, légère et pratique.

Aujourd’hui les potiers se réapproprient le système de décantation des argiles pour le mettre au service d’une production plus variée et plus artistique.

L’avantage de ne pas utiliser d’émail, c’est que l’on trouve les matières premières nécessaires à l’étanchéification et au décor, simplement sous nos pieds, potentiellement partout où la vie nous mène.

Les balades en forêt, dans les champs, en bord de mer prennent donc une autre mesure !!! Petit à petit on apprend les indices qui nous mènent à la terre…

Céramique sigillée rouge
(Musée régional archéologique de Constance, All.)
Céramique sigillée rouge (Musée régional archéologique de Constance, All.)

Origines

La céramique sigillée, également connue sous le nom de poterie samienne dans l’Antiquité romaine, est une poterie fine destinée au service de table, caractérisée par un vernis rouge grésé et des décors en relief. Son succès s’est répandu dans le monde méditerranéen à partir du règne d’Auguste. Les tessons de cette céramique, avec des estampilles, sont des indicateurs précieux dans les fouilles archéologiques, facilitant la datation des stratigraphies.

Initialement introduite par des potiers italiens, la production s’est rapidement étendue avec des potiers gaulois imitant d’abord les styles italiens avant de développer leur propre répertoire. Cependant, les techniques de production ont évolué différemment des formes, comme le montrent les « présigillées » gauloises, avec des procédés distincts pour réduire les coûts et favoriser la diffusion locale. Ces changements ont également engendré une organisation plus collective, s’approchant d’un mode de production « industriel », caractérisé par des normes strictes tout au long du processus de fabrication, de la sélection des matériaux à la cuisson.